Les 10 ans du tapis de poésie
Le tapis de poésie fête ses dix ansSamedi 15 et dimanche 16 mars de 14h30 à 20h30 et plus…Exposition, atelier, rencontres, lectures, performance, musique… Exposition rétrospective avec des oeuvres de : Marie-Danielle Koechlin, Sergiu Zancu, Desmaz, Antoine de Kerverseau, Marie-Annick Jagu, Mick Auxenfants, Béatrice Picard, Nathalie Picard. Samedi 15 mars 10h30 à 13h : atelier d’écriture. 15 h Conte : Graine de grenade, et autres semences, par Elisabeth Tressalet et Renée Bosc, conte, et Alain Tressalet, alto 17 h Palabre.s : où l’on dialoguera autour de la pratique artistique à partir de nos expériences et de nos réflexions. J’envisage ce moment comme un moment de création à part entière. Collective. 19 h DJ set avec des breaks de poésie, performance « totale » et progressivement participative de Claude Yvans. Dimanche 16 mars 15h : Lecture partagée. Une invitation pour chacun de venir avec ce qu’il a écrit ou choisi et qu’il a à cœur de partager. N’oubliez pas d’apporter vos textes ! 17h : Session d’improvisation : un moment ouvert à l’écoute au sens le plus large. 19h : Finissage, clôture festive, rencontre avec les artistes qui pourront être là. Partage du manger et du boire… Alors on danse ? Participation : Ateliers : 15 euros. Palabre.s : 5 euros. On passera le chapeau pour les artistes. Participation à la vie du tapis selon vos moyen : minimum souhaité 2 euros, adhésion ponctuelle 5 euros, adhésion annuelle 10 euros. Pensez à prendre vos instruments, vos textes. Amenez quelque chose de bon à boire et à manger pour prolonger agréablement la convivialité. Performance poésie/ musique improvisée dimanche 9 mars à 17h Dans le cadre de FMR , biennale d’art contemporain grand format à la petite criée, nous ferons une performance poésie/musique improvisée avec Briac : clavier, Félicien Nourri : pop harpe, Tiona Adrianaivomananjaona : violon, Nathalie Picard : voix/texte. Musiciens avec qui nous avons construit une belle complicité. Nous improviserons sur le thème des lisières. J’interprèterai notamment un poème de Neruda en hommage à mon frère Dominique. J’aurai aussi beaucoup de plaisir à vous présenter une peinture grand format intitulée « Sortir des limbes », ou plus simplement « joyeux anniversaire » où est représenté un enfant qui naît et se sépare de ce qu’il a laissé derrière lui en venant au monde, et qui est accueilli avec des fleurs. Cela fait trente-sept ans exactement que j’ai écrit « Nathanaël exhumation » texte fondateur sur un extrait duquel nous avions improvisé à Fabrica en mars 2022 je crois, et sur lequel Desmaz a mis des images. Un nouveau titre, un nouveau regard et une autre portée transforme le texte sans le dénaturer. Sa vidéo d’artiste « Ma mort tue »sera également présentée au salon FMR. Le hasard fait parfois étrangement bien les choses. Le salon FMR se déroulera jusqu’au 16 mars, l’occasion pour ceux qui viennent de loin de faire d’une pierre deux coups et de voir les œuvres de plus de 55 artistes exposés à la p’tite criée et scénographié par par Sergiu Zancu et la Rutile en même temps qu’il viendront participer au 10 ans du tapis de poésie, c’est à deux pas. La p’tite criée, 13 Rue Jean Baptiste Semanaz 93310 Le Pré-Saint-Gervais. Ecoutez avant de dire : dimanche 23 mars de 15 à 19h :Si l’espoir avait un nom Nathalie Picard, poète, propose un cycle de rencontres poétiques ouvert à tous et à toutes dans la salle paroissiale de l’église de la sainte famille. Le thème de cette cinquième rencontre sera : Si l’espoir avait un nom. Cette rencontre s’articulera autour d’un temps de partage de textes et de paroles, suivi pour ceux qui le désireront par un temps de lecture. Venez si vous voulez avec un texte que vous aurez choisi ou écrit en résonance avec le thème. Quelque chose de bon à boire ou à manger pour partager notre pause goûter. Votre papier et votre stylo préféré pour prendre des notes et écrire confortablement. 8, rue Paul de Kock, 93310 Le Pré Saint-Gervais. Pour Dominique Chères et chers, Pour vous dire que mon frère Dominique est mort mardi. C’était notre frère aîné. Il avait eu une hémorragie cérébrale à l’âge de 25 ans. Il venait d’en avoir 75. Avec l’âge la paralysie a progressivement repris le dessus. Il est tombé. Mon frère Dominique est mort. Je me sens dans un chagrin sans nom. Mon âme est pétrifiée de chagrin. Je m’étonne de pouvoir bouger et parler avec aisance alors qu’à l’intérieur tout me fige. Il y a une chose très profonde qui a été touchée en moi. Une chose qui a motivé des choix importants dans ma vie. À mon insu. Mon métier de kiné, et probablement aussi mon engagement dans la poésie. Quelque chose qui me touche au plus profond. Comme une sorte de désir de revanche de la vie, qui de ses profondeurs essaie de se retourner et de contaminer tout. C’est cela qui est blessé.C’est comme si Dominique avait été toutes ces années, d’une certaine façon, le destinataire secret de ces espoirs de rendre réversible quelque chose qui aurait été irréversible sinon. Et qu’il avait toujours été pour moi une sorte de garant. On dirait qu’à l’intérieur de moi ce qui sous-tend le mouvement est immobile. Je pense aux cellules de l’embryon (j’ai écouté le podcast in utéro de Zoé Varié hier, je vous le recommande si vous ne le connaissez pas*.) Je pense à ces cellules primitives qui arrêtent de vibrer, qui se sacrifient d’une certaine façon, pour devenir des cellules placentaires. Je me sens me figer comme ces cellules qui se sacrifient pour avoir un rôle vital pour l’ensemble de l’organisme. (De la fratrie ?) Ce matin j’ai eu envie de danser ma peine. De danser ma souffrance. De la danser pour l’adresser. À Dominique. Comme on adresse une prière. De chercher le moyen dans mon corps de m’adresser à lui. À travers ce qui me fige. Je n’ai pas réussi à trouver ce chemin. Voilà pourquoi j’écris. L’écriture est un chemin que j’ai déjà
Lettre n° 36
Bonjour et bonne année « Entrer en empathie avec la vitalité naturelle de l’existence » nous suggère Jeremy Rivkin. Tel est mon vœu le plus ardant. C’est ce que je vous souhaite pour 2025. Et dès maintenant prenez date, nous fêterons les dix ans du tapis de poésie le weekend des 15 et 16 mars Fiesta poética ! Rencontre des arts et des gens, du public et du talent, de la création et de l’improvisation, je nous espère joyeux, et le cœur à œuvrer ! Atelier corporel du vendredi matin Nous nous retrouvons une fois par mois dans la salle paroissiale pour un travail d’exploration corporelle autour d’un thème : nos pieds, nos épaules, le bassin, la respiration….Venez vous joindre à nous les vendredis 10 janvier, 7 février, 7 mars et 4 avril de 10h30 à 13h. Rencontre Danse contact, Body mind Centering Animée par Marion Michel, le dimanche 26 janvier de 14 à 18h, à la salle paroissiale, suivie d’une jam. Renseignement, réservation : nathalie picard 0638669774 Atelier d’écriture du samedi matin De 10h30 à 13h au tapis de poésie les 10 et 25 janvier, 8 février, 8 et 22 mars, 5 avril. Un moment privilégié dans l’écrin du tapis de poésie, pour écrire et pour parler autour de ce qui s’écrit. Stage d’écriture Un stage d’écriture se dessine le grand weekend de l’ascension, du 29 mai au 1er juin. Il reste encore quelques places. Nous sommes actuellement à la recherche d’un lieu, n’hésitez pas à revenir vers nous si vous connaissez un endroit propice. « Ça m’ennuie que l’on n’ait pas pu ouvrir le grand chapitre du passage des eaux et que l’on ait fermé les vannes mentales de la pensée jubilatoire. Cela m’a ennuyé. Furieusement. Il n’est pas sûr que pour moi à cet endroit la pensée ne s’endigue. Dressée comme un cheval fougueux. Avec une fierté mal prête à se soumettre aux arbitraires du monde. Je trouverai bien à transformer l’essai. « Clavigonique. »La partition mentale du moment porte à cet endroit un mot incompréhensible. « Comment un mauvais signe peut-il être un bon présage ? » Nous avons autre chose à faire qu’apprendre à dompter l’eau, fut-elle porteuse de nos émotions les plus délétères, ou seulement les plus cachées. On apprendra à ne pas fuir. Encore une bouchée de gros sel pour faire saliver nos mémoires. Encore nos yeux fardés au noir charbon, incandescents. Encore distinguer ce qui se ressemble mais ne s’assemble pas. C’est bien de s’être extirpé de cette glaise, défait de ce fardeau. De se mettre au travail avec une attention toujours nouvelle à la trouvaille de l’instant.« Va au bout de tes phrases » même si tu ne parles pas l’allemand, le meilleur est à la fin même si ce n’est pas le verbe. Va jusqu’au bout de la phrase mais ne la referme pas d’un point, laisse-là qui chemine comme une pensée vagabonde, laisse-la faire son chemin. Nous avons tous survécu à l’enfance, chacun à notre façon, avec des trésors dérobés dans les poches. Pour certains ce sont des bombes, pour d’autres, des engagements. Nos initiales. Ne pas être. C’est bien parfois que la vie nous oblige à reprendre notre vrai cours. Fut-il souterrain. L’art se nourrit de la contrainte. Il nous oblige à inventer une nouvelle manière de passer à travers les frontières en devenant poreux. À bon escient. » nathalie picard 21 décembre 2024
Lettre n° 35
« J’ai ma maison dans le vent sans mémoire J’ai mon savoir dans les livres du vent, Comme la mer, j’ai dans le vent ma gloire, Comme le vent j’ai ma fin dans le vent. » Lanza del Vasto. Bonjour les amis, J’ai plaisir à vous retrouver sur le site du tapis de poésie, après quelques péripéties…. J’en ai perdu au vol quelques pages, vous ne m’en voudrez pas…. Je vous précise quelques rendez-vous de novembre et décembre où j’espère vous revoir. à tout bientôt, ou à dans pas longtemps nathalie Ecouter avant de dire Quatrième rencontre, dimanche 17 novembre de 15 à 19h, Autour du thème : l’air, le souffle, l’atmosphère, le vent. La rencontre s’articulera autour d’un temps de partage de texte et de parole, suivi, pour ceux qui le désirerons, par un temps d’écriture. Venez si vous voulez avec un texte que vous aurez choisi en résonance avec le thème du jour, dans la langue qui vous parle le mieux, Quelque chose à boire ou à manger pour partager à notre pause Votre papier et votre stylo préféré pour prendre des notes et écrire confortablement. Rendez-vous à la salle paroissiale, derrière l’église de la Sainte famille, 8, rue Paul de Kock 93310 Le Pré st Gervais. Bus 75, 170 ; T3 Butte du chapeau rouge, métro Hoche. Renseignements nathalie picard 0638669774 Reprise de l’atelier corporel Un vendredi par mois, de 10h30 à 13h à la salle paroissiale. Vous pouvez rejoindre le petit groupe qui est en train de se constituer, on y travaille en douceur, et par l’imaginaire des chemins de corps, des mouvement vus du dedans, on en ressort toujours avec quelque chose de nouveau, c’est accessible à tous. Palabre.s Prochaine rencontre samedi 14 décembre à 17h, au tapis de poésie. Palabre.s, c’est un projet de mettre au centre la parole vivante, telle qu’elle se parle à plusieurs, d’accueillir ce qui nous traverse en restant à l’écoute. « J’ai à cœur d’ouvrir une espace de palabre.s car je crois que la parole vivante est un art et que l’art de la parole vivante s’entraine collectivement. Comme le chant choral. Mais sans partition. Comme quand on parle. Je crois qu’on peut développer une autre façon de (se) parler Entrainant la capacité d’entendre la dissonance et de pouvoir rester juste pour soi sans imposer sa voix. Ou pas tout le temps. Avoir conscience de quand on le fait et quand on ne le fait pas. Pouvoir choisir de le faire ou pas. Et quand c’est pertinent pas forcément pour soi, mais pour ce qui est en train de se créer ensemble. Laisser des espaces. Écouter ce qui se passe dans ces espaces. Pénétrer dans ces espaces. Pouvoir faire usage de la retenue. Et du courage. Entendre. Goûter. D’abord, pour le plaisir. J’ai l’intuition que cela peut donner du plaisir de pratiquer cet art-là. » Grand weekend au tapis de poésie Les 14 et 15 décembre de 15h à 20h Un dernier rendez-vous avant la fin de l’année, avec une cession d’impro le dimanche à 17h, un concert de nouvel Orléans, et une petite brocante d’objets choisis avec attention pour mettre dans les grandes chaussettes de noël. Et évidemment le rendez-vous palabre.s S’il fait froid on boira du vin chaud ! L’atelier d’écriture du samedi matin se poursuit, vous avez les dates sur la pages des atelier, mais laissez-moi un message avant de venir, ça s’est déjà vu qu’il y ait des imprévus ! « Au commencement, ce fut le vent lâché comme un fou sur les parois du vide. Et la terre était loin Et le vent voulait trouver autre chose que lui-même dans le vide. Alors, il souffla. Il souffla tant et si fort qu’un petit bout de lui-même se détacha de son coeur, traversa les abîmes du vide, alla se poser dans le coeur même de la terre et la dérangea de son souffle. Et c’est ainsi que le vent engendra la poésie et la poésie donna corps au souffle. » Seyhmus Dagtekin